Jonathan Reynolds, secrétaire d’État au commerce britannique, a récemment clarifié que la question de la liberté d’expression n’a pas été un sujet de négociation dans les discussions tarifaires avec les États-Unis. Cette déclaration intervient après des rapports suggérant qu’un verdict dans une affaire criminelle en cours en Angleterre pourrait influencer l’accord commercial entre le Royaume-Uni et les États-Unis.
### Une affaire judiciaire qui attire l’attention
La controverse découle d’une affaire impliquant Livia Tossici-Bolt, une militante anti-avortement, accusée d’avoir enfreint une zone de protection autour d’une clinique d’avortement à Bournemouth. Après un procès qui s’est déroulé à Poole, le verdict sera annoncé ce vendredi. Cette situation a attiré l’attention du Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail (DRL) au sein du département d’État américain, qui a exprimé des préoccupations concernant la liberté d’expression au Royaume-Uni.
### Des déclarations contrastées
Dans une déclaration publiée sur X, le DRL a souligné l’importance du respect des droits fondamentaux, tout en signalant que la liberté d’expression au Royaume-Uni suscitait des inquiétudes. Un responsable américain aurait même averti qu’il ne pouvait y avoir de libre-échange sans liberté d’expression. Cependant, Jonathan Reynolds a fermement nié que ces préoccupations jouent un rôle dans les négociations tarifaires en cours, affirmant que cette question n’avait pas été discutée lors de son implication dans les pourparlers.
### Impact potentiel des tarifs
De son côté, Keir Starmer a exprimé des inquiétudes face à la possibilité que les tarifs imposés par l’administration Trump touchent le Royaume-Uni. Il a reconnu que l’éventualité de tarifs était élevée, mais a réaffirmé que le gouvernement cherchait des moyens d’atténuer ces impacts. Le Premier ministre a souligné que la situation exigeait une réponse rapide et que toutes les options étaient sur la table pour protéger les intérêts nationaux.
### Une relation d’alliance sous tension
Les remarques de Starmer sur la nécessité d’une collaboration étroite avec les États-Unis mettent en lumière les défis que représente cette alliance historique. Bien que le Royaume-Uni ait des liens forts avec les États-Unis en matière de défense et de sécurité, la question des tarifs pourrait tester la résistance de cette relation. Le Premier ministre a noté que, malgré la rapidité des discussions en cours, de telles négociations prennent généralement plusieurs mois, mais il est confiant dans les avancées réalisées.