La vie après 50 ans, souvent synonyme de stabilité et de tranquillité, peut prendre des tournures inattendues, comme en témoigne le parcours de Susan Cesarini. Après avoir rêvé de la retraite à 50 ans, cette femme dynamique se trouve maintenant, à 57 ans, à la tête d’une entreprise florissante dans le Nevada. Son histoire illustre les défis et les transformations qui peuvent survenir lorsque la réalité de la vie professionnelle prend le pas sur un idéal de repos anticipé.
### Un parcours marqué par le travail acharné
Susan Cesarini n’a pas eu un chemin facile. Élevée dans une famille à faible revenu dont la mère, immigrée allemande, tenait un petit commerce artisanal, elle a appris dès son plus jeune âge la valeur du travail et de l’économie. Enfant, elle participait à la gestion de cette entreprise familiale, faisant preuve de créativité pour subvenir aux besoins quotidiens. Adolescente, elle a commencé à travailler dans une administration policière pour un salaire dérisoire. Ces débuts modestes ne l’ont pas empêchée de rêver grand, et elle a rapidement pris des initiatives pour améliorer sa situation financière.
Elle a embrassé divers emplois dans l’immobilier et a fini par se lancer dans l’entrepreneuriat en ouvrant un service de toilettage pour chats. Cette aventure lui a plongé non seulement dans le monde des affaires, mais également dans la découverte de sa passion pour les animaux. Grâce à sa détermination, elle a bâti une entreprise prospère et, en 2017, elle a pris la décision de vendre sa société, pensant pouvoir profiter d’une retraite bien méritée à l’âge de 50 ans.
### La remise en question face à la pandémie
La pandémie de COVID-19 a bouleversé ses projets. Confrontée à un isolement social sans précédent et à la perte de ses interactions quotidiennes avec ses clients et ses animaux, Susan s’est retrouvée sans repères. La retraite, loin d’être un havre de paix, s’est transformée en période d’ennui et de désespoir. Elle a rapidement réalisé que, malgré ses ambitions de se reposer, elle avait soif de travail et de relations humaines.
Au lieu de rester inactive, elle a pris la décision de “dé-retraire”, qualifiant cette période d’absence d’activité de sabbatique. En 2022, elle a relancé son entreprise de toilettage, mais avec une approche ajustée. Cette fois-ci, la structure est plus petite, et elle a également acheté un bâtiment qu’elle utilise pour générer des revenus passifs en louant une partie de l’espace. Ses nouvelles règles commerciales lui permettent de choisir avec qui elle travaille, ce qui reflète sa volonté de valoriser son temps et de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
### Les leçons de la génération FIRE
Susan Cesarini s’est initiée au mouvement FIRE (Financial Independence, Retire Early), qui prône l’indépendance financière, ce qui l’a aidée à investir judicieusement et à atteindre une certaine sécurité financière. Cependant, elle n’a pas tardé à se rendre compte que l’indépendance financière sans satisfaction professionnelle pouvait conduire à un sentiment de vide. Elle représente une nouvelle génération de retraités qui, réalisant que la retraite à un jeune âge n’est pas toujours synonyme de bonheur, choisissent de revenir sur le marché du travail.
Ses expériences avec FIRE ne se limitent pas à sa propre vie ; elle a pris à cœur la responsabilité d’éduquer ses petits-enfants sur les principes de l’économie et de la planification financière. Elle leur enseigne la valeur des investissements, l’importance de faire des choix judicieux et la nécessité d’économiser.
### Transmettre des valeurs et des compétences
En tant que mère célibataire, Susan a mis du temps à instaurer des habitudes d’épargne chez ses enfants, mais pour ses petits-enfants, elle a décidé d’adopter une approche proactive. Dès leur plus jeune âge, elle leur explique comment gérer l’argent, en leur montrant des exemples pratiques. Ses leçons incluent la nécessité d’éviter la consommation inutile et l’importance de considérer la valeur à long terme des dépenses.
Son exemple est concret et implique la famille dans des projets pratiques comme la rénovation de leur maison familiale. En les impliquant dans des tâches comme le déménagement et la peinture, elle démontre non seulement les efforts nécessaires pour restaurer une propriété, mais aussi les économies réalisées tout au long du processus. Cette approche influencerait peut-être l’avenir de ses petits-enfants, qui pourraient envisager une carrière dans l’immobilier ou l’entrepreneuriat.
L’histoire de Susan Cesarini est un exemple inspirant de résilience et d’adaptabilité face à des situations difficiles. Plutôt que de se conformer aux attentes sociales de la retraite, elle a redéfini son chemin en fonction de son bonheur et de sa satisfaction personnelle. Son parcours est une invitation à reconsidérer la notion même de la retraite et à valoriser l’apprentissage continu et le travail significatif à tout âge.