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Une travailleuse technologique millénaire a décidé de construire sa propre ville piétonne.

Une travailleuse technologique millénaire a décidé de construire sa propre ville piétonne.

Devon Zuegel, diplômée de Stanford, a débuté sa carrière dans l’ingénierie logicielle à San Francisco en 2016. Cependant, l’impact de la pandémie a bouleversé ses projets. Avec son mari, elle a temporairement déménagé à Chautauqua, une petite ville balnéaire de New York où sa grand-mère avait vécu. Les étés à Chautauqua sont empreints d’une atmosphère utopique, attirant jusqu’à 7 500 personnes pour des spectacles, des conférences et des activités culturelles. Lors d’une discussion, son mari a exprimé son étonnement : “Pourquoi n’existe-t-il pas plus d’endroits comme ça ?”

### Une vision inspirée

Cette réflexion a déclenché en Zuegel l’idée de créer Esmeralda, une ville modèle dans le pays viticole de Sonoma, à environ 90 minutes de San Francisco. Elle s’inspire de Chautauqua ainsi que d’autres communautés piétonnes telles que Vail, dans le Colorado, et Charleston, en Caroline du Sud. L’objectif consiste à établir une ville principalement accessible à pied ou à vélo, tout en revitalisant une communauté déjà existante à Cloverdale. En parallèle, Esmeralda prévoit d’offrir aux habitants des occasions régulières de se rencontrer et d’échanger.

### Une approche d’habitat intentionnel

Le projet d’Esmeralda s’inscrit dans une tendance plus large chez les milléniaux, qui recherchent des lieux de vie offrant diversité et connexions sociales, que ce soit par leur départ des grandes villes ou par la création de nouvelles communautés. Zuegel souhaite développer Esmeralda progressivement, en impliquant les futurs résidents dans la conception de leur cadre de vie. Inspirée par l’archiviste de Chautauqua, Zuegel a retenu la leçon d’un modèle de développement lent, permettant aux habitations de s’établir de manière organique.

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### Des initiatives communautaires en pleine expansion

Les initiatives autour d’Esmeralda se concrétisent par le biais d’événements comme Edge Esmeralda, un programme de pop-up qui permet à plus de 1 300 participants de découvrir le concept de la ville à travers divers ateliers et manifestations. Les retours des participants, notamment d’étudiants comme Anson Yu, témoignent de l’énergie collective qui se crée et du désir de bâtir une communauté forte et soudée.

### Un changement de priorités parmi les milléniaux

Ce désir de communauté fait écho à un changement de perception des priorités des milléniaux, souvent qualifiés de “génération job-hopping”. Après la récession de 2008, une nouvelle vision du travail est apparue, prônant la flexibilité, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et une recherche de compétences transférables. La pandémie a renforcé des besoins déjà existants, augmentant le désir de connexions humaines significatives, loin des isolements ressentis dans les grandes villes des États-Unis.

Les défis demeurent pour Esmeralda, notamment autour des questions de logement abordable et d’infrastructure. Zuegel, consciente des préoccupations exprimées, adopte une approche réfléchie et planifiée. En impliquant davantage la communauté locale, elle écoute leurs besoins, espérant bâtir une ville qui puisse concilier le dynamisme d’une grande ville avec le charme accueillant d’un cadre plus intimiste.

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